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Le Haut-Karabagh au cœur du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

  • Travail collaboratif
  • 14 janv.
  • 12 min de lecture

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Auteurs : ABBAS TERKI Manyl, ADNASSY Yahia, METRAL Marguerite, TURGUT Alp


Le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan autour du Haut-Karabagh est une des disputes territoriales les plus complexes et les plus anciennes du Caucase. Cette région, peuplée majoritairement d’Arméniens mais située à l'intérieur des frontières de l’Azerbaïdjan, est au cœur de tensions remontant à l’ère soviétique. Ainsi afin de mieux comprendre ce conflit nous nous poserons la problématique suivante : Dans quelles mesures le Haut karabagh est-il devenu le théâtre d’affrontements des intérêts stratégiques des puissances régionales, synonyme d’échec pour les instances internationales garantes de la sécurité et de la paix ?


I. Héritages historiques et tensions persistantes :

 A. Le Haut-Karabagh : un territoire disputé

Le Haut-Karabagh, région montagneuse située au sud-ouest de l’Azerbaïdjan, incarne les rivalités entre Arméniens et Azerbaïdjanais, exacerbées par des siècles de contrôle perse, ottoman et russe. Majoritairement peuplé d’Arméniens orthodoxes, le territoire a également abrité une mosaïque ethnique, incluant des Azéris chiites. Ces tensions se sont cristallisées au XIXᵉ siècle avec l’annexion russe et la réinstallation massive d’Arméniens, accentuant les clivages avec les Azéris.


En 1921, sous Staline, le Haut-Karabagh, bien que peuplé à 94 % d’Arméniens, fut intégré à la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan avec un statut d’autonomie[1]. La politique soviétique du “divide and rule” visait à diviser pour mieux régner, maintenant une paix précaire mais nourrissant des tensions latentes[2]. Les Arméniens du Karabagh dénonçaient des politiques de colonisation azérie et d’expulsions. Ces tensions refirent surface avec la chute de l’URSS.


B. Conflits récents : de la guerre des années 1990 à aujourd’hui

  1. Effondrement de l’URSS et première guerre (1988-1994)

Les réformes de Gorbatchev (glasnost et perestroïka) permirent l’émergence de mouvements nationalistes. En 1988, les Arméniens du Karabagh revendiquèrent leur rattachement à l’Arménie, perçu comme une menace par l’Azerbaïdjan. Après l’effondrement soviétique, la région proclama son indépendance en 1991, déclenchant une guerre sanglante (1992-1994). Malgré des forces limitées, l’Arménie, soutenue par sa diaspora, triompha grâce à une meilleure stratégie et au terrain montagneux. Les Arméniens contrôlèrent non seulement le Haut-Karabagh, mais aussi sept districts adjacents, provoquant le déplacement de centaines de milliers d’Azéris. En 1994, un cessez-le-feu négocié par la Russie laissa le conflit gelé, mais la militarisation progressive de l’Azerbaïdjan prépara de nouvelles hostilités.

  1. Seconde guerre (2020) :

Entre 1994 et 2020, l’Azerbaïdjan investit massivement dans sa défense, notamment grâce à  ses revenus pétroliers. En 2020, son budget militaire (2,3 milliards de dollars) dépassait largement celui de l’Arménie (634 millions[3]). L’Azerbaïdjan bénéficia aussi d’alliances stratégiques avec la Turquie et Israël, acquérant des drones et des systèmes d’artillerie modernes. En septembre 2020, l’Azerbaïdjan lança une offensive décisive. L’usage intensif de drones permit de surmonter les défenses arméniennes. Après 44 jours de combats, le cessez-le-feu négocié par la Russie permit à l’Azerbaïdjan de récupérer des territoires stratégiques, dont la ville clé de Choucha, infligeant une défaite majeure à l’Arménie.


  1. Nouvelle escalade en 2023 :

Après 2020, l’Azerbaïdjan poursuivit sa stratégie militaire. Entre décembre 2022 et septembre 2023, un blocus du corridor de Latchine isola le Haut-Karabagh, provoquant une crise humanitaire. En septembre 2023, une offensive azérie entraîna la dépopulation massive des Arméniens, qualifiée de nettoyage ethnique par de nombreux observateurs. Affaiblie par la défaite de 2020 et diplomatiquement isolée, l’Arménie ne put répondre. La Russie, accaparée par la guerre en Ukraine, laissa la Turquie et l’Azerbaïdjan accroître leur influence dans la région.


II. Un conflit régional sous influence globale

A. Russie : le rôle d’un arbitre ambigu

  1. Lien historiques et stratégiques entre la Russie et l’Arménie :

Après l’effondrement de l’URSS, l’Arménie nouvellement indépendante, décide de se tourner vers la Russie pour garantir sa sécurité dans la région. Cette alliance a été renforcée par des accords stratégiques comme l’adhésion de l’Arménie à l’OTSC qui regroupe des républiques fraîchement indépendantes, s’assurant de bénéficier d’une protection Russe pour perdurer. Cette idée s’illustre également par la présence de bases militaires russes en Arménie telles que celle de Gyumri. Après la victoire arménienne de 1994 contre l’Azerbaïdjan, ayant permis à l’Arménie de reprendre une grande partie du Haut-Karabakh, les liens avec la Russie sont devenus cruciaux. Les Arméniens considéraient Moscou comme un protecteur indispensable face aux potentielles ambitions de l’Azerbaïdjan de reprendre ce territoire. Ainsi, durant cette période, la Russie a joué un rôle clé en fournissant un soutien militaire et diplomatique à Erevan, ce qui a permis à l’Arménie de maintenir sa position dans le Haut-Karabakh. Néanmoins, cette dépendance a également été un point de vulnérabilité. Durant toute cette période, l’Arménie ne s’est reposée que sur cet appui Russe au lieu de diversifier ses alliances et de renforcer sa capacité de défense de manière autonome. Ce choix stratégique a fini par peser lourd lorsque les dynamiques géopolitiques ont évolué.


  1. Les relations pragmatiques avec l'Azerbaïdjan : énergie et diplomatie :

En parallèle de ses liens avec l’Arménie, la Russie a adopté une approche pragmatique vis-à-vis de l’Azerbaïdjan. Riche en hydrocarbures, l’Azerbaïdjan représente pour Moscou un partenaire économique crucial. En cultivant des liens avec Bakou, Moscou s’est assurée de maintenir son influence dans le Caucase tout en évitant que l’Azerbaïdjan ne bascule complètement dans le camp occidental ou turc. Cette double stratégie illustre les intérêts conflictuels de la Russie qui cherche à préserver un équilibre dans la région pour maximiser son contrôle.


  1. Dégradation relations russo-arménienne impacté par la révolution de 2018 :

Par la suite, un tournant décisif dans les relations entre la Russie et l’Arménie s’est produit en 2018 avec l’arrivée au pouvoir de Nikol Pachinian. Ayant bénéficié d’un financement important de la part d’organisations occidentales, cette montée au pouvoir a entrainé un refroidissement notable des relations avec Moscou. Voyant son influence diminuer, la Russie a choisi de s’éloigner de l’Arménie et de renforcer ses liens avec des acteurs rivaux comme la Turquie et l’Azerbaïdjan. Ce revirement s’est alors fait au détriment de l’Arstsakh, avec une Arménie isolée sur la scène internationale, sans le soutien ferme de son allié traditionnel.


B. La Turquie : un allié indéfectible de l’Azerbaïdjan

La Turquie a fermé unilatéralement ses frontières avec l’Arménie depuis 1993 en conditionnant la normalisation de ses relations avec Erevan à un retrait des forces arméniennes du Karabakh. En 2020, les armées turque et azérie menaient des exercices militaires dans la région du Nakhitchevan, enclave azérie aux abords du Haut-Karabakh. Lors de la 2ème guerre du Haut-Karabakh, la Turquie envoie également du matériel et des formateurs militaires ou encore des opérateurs de drones, ces derniers jouent un rôle notable dans cette guerre. Lors de cette guerre, l’Azerbaïdjan prenait soin d’éviter de frapper le territoire de la république d’Arménie, afin d’éviter toute représaille de la part de la Russie. Aussi, l’armée azérie était soutenue aussi par plusieurs milliers de mercenaires libyens ou syriens proturcs, qui transitaient par Gaziantep en Turquie avant de rejoindre le territoire azerbaïdjanais[4].


L’implication turc s’inscrit dans le panturquisme. Le président Erdogan a multiplié les déclarations de soutien à son « frère » azerbaïdjanais au nom du principe « deux Etats, une nation ». Ankara se réjouit également d’avoir obtenu de Bakou la création d’un couloir via le territoire arménien reliant l’Azerbaïdjan au Nakhitchevan, frontalier de la Turquie, accomplissant ainsi le rêve panturc d’obtenir une continuité géographique du Bosphore à l’Asie centrale qu’ils ont baptisé “corridor de Zangezur”. Ils prévoient également un gazoduc de 85 km entre l'est de la Turquie et le Nakhitchevan et la construction d'un complexe militaire.


La Turquie participe pour la première fois depuis sa création au règlement d’un conflit dans le Caucase du Sud et élargit ainsi son influence sur son pourtour. Sur instruction du président Erdogan, le Parlement turc s’est prononcé en faveur de l’envoi pour un an d’un contingent de la paix en Azerbaïdjan et souhaiterait obtenir la création d’un centre indépendant d’observation de la paix sur le territoire azerbaïdjanais– sans préciser exactement où– ce qui constitue une lecture unilatérale de l’accord de cessez-le-feu. Cet appétit suscite de fortes inquiétudes en Russie et en Occident.


C. Les positions et l’influence de l’UE, des États Unis, Israël et l’Iran dans ce conflit

  1. UE et ses ambitions énergétiques :

Lors des attaques de l’Azerbaïdjan contre le Haut-Karabakh en 2020, l’Union européenne a adopté une posture globalement prudente et divisée. Si certaines nations comme la France ont exprimé des positions fortes en faveur de l’Arménie, d’autres membres de l’UE ont maintenu une approche plus mesurée. L’UE a principalement appelé au dialogue et au respect des principes de médiation portés par le Groupe de Minsk de l’OSCE. Cette neutralité s’explique en partie par les intérêts stratégiques de l’UE liés à l’Azerbaïdjan, notamment en matière énergétique. En quête de diversification pour réduire sa dépendance au gaz russe, l’UE a intensifié sa coopération avec l’Azerbaïdjan qui lui fournit du pétrole et du gaz naturel. À ce titre, avec la mise en place du projet de corridor gazier sud-européen, comprenant le gazoduc trans-adriatique qui achemine du gaz d'Azerbaïdjan vers l’Europe, Baku parvient à consolider sa position géopolitique sur le conflit. Cette dépendance énergétique limite donc la capacité de l’UE à critiquer ouvertement l’Azerbaïdjan, malgré les tensions dans le Haut-Karabakh et des violations de droits humaines.


  1. Les États Unis : politique oscillante et rôle des diasporas :

Les États-Unis quant à eux adoptent une position plus ambiguë dans le conflit. D’une part, ils expriment un soutien moral à l’Arménie qui est largement influencé par une diaspora arménienne très active. Cette diaspora joue un rôle clé dans le lobbying auprès du Congrès pour des résolutions critiques envers l’Azerbaïdjan et la Turquie. Par exemple, des organisations comme l’Armenian National Committee of America ont réussi à faire adopter des résolutions condamnant les agressions de l’Azerbaïdjan et de la Turquie, appelant à la reconnaissance du génocide arménien et exigeant des sanctions contre les responsables des violences dans le Haut-Karabakh. D’autre part, les États Unis maintiennent des relations stratégiques avec l'Azerbaïdjan, notamment pour contrer l’influence russe et iranienne dans le Caucase. En tant que fournisseur alternatif d’énergie et partenaire sécuritaire dans le Caucase, l'Azerbaïdjan reste un allié clé dans la stratégie américaine. Washington privilégie alors une approche plutôt pragmatique, s’efforçant de maintenir un équilibre entre ses alliances sans pour autant prendre des mesures concrètes pour résoudre le conflit.


  1. Relations complexes entre Israël et Azerbaijan

En entretenant une relation étroite avec l'Azerbaïdjan, Israël quant à elle joue un rôle majeur dans le règlement de ce conflit, renforçant la présence azéris sur la région. Les liens entre ces deux États concernent d’un côté une coopération énergétique et de l’autre côté une coopération militaire. En effet, l'Azerbaïdjan fournit environ 40% du pétrole en Israël. De l’autre côté, sur le plan militaire, Israël est un des principaux fournisseurs d’armes à Bakou. Entretenant de bonnes relations, l’Azerbaïdjan offre à Israël une position stratégique pour atteindre son ennemi absolu l’Iran, pays frontalier.


  1. L’Iran et ses inquiétudes vis-à-vis de la minorité azérie :

Se retrouvant dans une position délicate, l’Iran soutient diplomatiquement l’Arménie dans un objectif de contrebalancer l’influence israélienne et turque en Azerbaïdjan. Abritant une large population azérie sur son propre territoire, l’Iran surveille avec inquiétude l’essor du nationalisme azéri. Téhéran craint que la montée en puissance de l’Azerbaïdjan, soutenue par la Turquie et Israël, ne galvanise les aspirations nationalistes de sa minorité azérie, menaçant ainsi son intégrité territoriale. Cette dynamique pousse l’Iran à adopter une position prudente, tout en renforçant sa présence militaire près des frontières pour contenir toute influence azérie croissante.


III. Organisations internationales : des instruments limités face à un conflit multiforme

A. L’OSCE et le Groupe de Minsk : des médiateurs inefficaces ?

Après l’éclatement de la 1ère guerre au Haut Karabakh, la CSCE ancêtre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a été mandatée pour négocier un cessez-le-feu et trouver une solution diplomatique au conflit. C’est ainsi qu'a été créé le groupe de Minsk en 1992, co-présidé par la Russie, les Etats unis et la France[5]. Ce groupe incluait également d’autres États dont l’Allemagne, la Biélorussie, la Turquie ainsi que l'Arménie et l'Azerbaïdjan et se voulait comme médiateur neutre et multilatéral. Les éléments discutés par ce groupe étaient multiples et sont les suivants :

  • Premièrement, le statut politique du Haut karabagh entre proposition d’autonomie ou d’indépendance;

  • Le retrait des forces arméniennes dans les territoires adjacents au Haut karabagh pendant les années 90;

  • Mais également le maintien de la paix et le respect du cessez le feu par une force internationale;

  • Et enfin le retour des déplacés de guerres des deux parties.

Ainsi, c’est à l’issu des discussions du groupe de Minsk qu’à été décidé le plan de paix de 1994 (aussi connu sous le nom du cessez-le-feu de Bichkek) qui a permis la suspension des hostilités lors de la 1ère guerre du Haut-karabagh en laissant le territoire sous contrôle arménien. Mais en réalité, il n’a fait que geler le conflit sans le résoudre. Ce cessez le feu sera complété par les propositions de Madrid de 2007 qui viennent rajouter certains points dont :

  • Le retour progressif des territoires occupés à l’Azerbaïdjan;

  • Une autonomie intérimaire pour le Haut-Karabagh;

  • Un référendum pour déterminer le statut final de ce territoire contesté.

Néanmoins, ces propositions successives n’ont pas permis de pacifier la situation du fait des nombreuses divergences entre les États membres du groupe. En effet, l’Azerbaïdjan exigeait un retrait préalable des forces arméniennes, mais l’Arménie insistait sur des garanties pour le statut du Haut-Karabagh avant tout retrait. Ainsi, plusieurs critiques ont été émises vis-à-vis du groupe de Minsk et à sa gestion du 1er conflit au Haut-Karabagh.

Tout d’abord elles ont été le fruit d’un processus très long, près de 2 décennies de discussions sans résultats concrets. Ensuite, le manque de partialité des pays coprésidents, accusés d’avoir des intérêts stratégiques dans la région, plus particulièrement la Russie cherchant à renforcer son influence régionale en maintenant ce conflit gelé tout en jouant le rôle de médiateur et de fournisseur d'armes aux deux parties.

En outre, l’OSCE n’a pas su imposer des mesures coercitives afin de respecter les cessez-le-feu et régler ce conflit, cela s’est traduit par des reprises périodiques des hostilités notamment en 2020 pendant la guerre des 44 jours mais aussi plus récemment en 2023. Cela démontre ainsi l’inefficacité du groupe de Minsk et in fine de l’OSCE dans la gestion du conflit entre l’Arménie et l'Azerbaïdjan.

En effet, en 2020 c’est même la Russie qui se chargera de mener des négociations directes pour un cessez le feu entre les deux parties et non l’OSCE ce qui prouve davantage l’échec de cette organisation pour rétablir la paix dans le Caucase du sud. En 2022, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a même déclaré que les activités du Groupe de Minsk étaient suspendues à l'initiative des États-Unis et de la France pour cause de tensions entre les pays coprésidents du groupe[6].


B. L’ONU et ses résolutions sans effet concret : l'échec de l’ONU

Depuis 1993, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté quatre résolutions concernant le conflit entre l’Arménie et l'Azerbaïdjan qui sont les résolutions 822, 853, 874, et 884. Ces dernières avaient pour seul porté de condamner les hostilités en cours en appelant au retrait des forces arméniennes des territoires autour du Haut-karabagh et d’encourager des négociations afin de mettre en place un cessez-le-feu immédiat.


Par ailleurs, aucune de ces résolutions n’a permis d’aboutir à une solution pacifique au conflit. En effet, l’ONU a délégué le rôle principal de médiation à l’OSCE, via le Groupe de Minsk, ce qui a limité son implication directe dans les négociations et les efforts de résolution. Néanmoins, l’ONU par le biais de ses agences notamment le Haut Commissariat pour les réfugiés[7] (HCR) et le Programme alimentaire mondial[8] (PAM), a permis de fournir une assistance et une aide humanitaire aux réfugiés et aux déplacés internes des deux côtés du conflit. Bien qu’elle ait pris des positions officielles, son rôle actif à été paralyser par les divergences entre les États membres du conseil de sécurité notamment le Russie et les Etats unis ce qui empêcha le déploiement de missions de maintien de la paix dans la région. De plus, elle n’a imposé aucune sanctions ni exercé de pressions concrètes pour garantir l’application de ses résolutions ce qui a permis à la situation de perdurer et de reprendre à plusieurs reprises. Ainsi, la complexité de ce conflit de par l’implication de puissances régionales et internationales comme la Turquie ou la Russie a totalement entravé le rôle de l’ONU de garant de la paix dans le monde. En effet, L’ONU s’est simplement contenté d’encourager des négociations et de condamner les hostilités mais aussi d’agir sur le plan humanitaire via ses différentes agences.


Conclusion

Le Haut-Karabakh, au cœur d’enjeux stratégiques majeurs, est devenu un théâtre d’affrontements entre les intérêts des puissances régionales, révélant l’échec des instances internationales à garantir la sécurité et la paix dans cette région. La Russie, la Turquie et l’Iran ont instrumentalisé le conflit pour renforcer leur influence géopolitique, exacerbant les tensions et marginalisant les efforts diplomatiques multilatéraux. L’inefficacité des mécanismes internationaux comme le Groupe de Minsk, combinée à l’absence de consensus entre grandes puissances comme au sein du conseil de sécurité de l’ONU, a démontré les limites structurelles des organisations garantes de la paix face aux ambitions des acteurs locaux et globaux.


Notes de bas de pages :

  1. RASIZADE, Alec. L’imbroglio du Karabakh : une perspective azérie (Traduit de l’anglais) Les Cahiers de l'Orient, 2011/1 N° 101, p. 83-96

  2. Hart-UK. Nagorno-Karabakh: The Long-lasting Effects of Soviet Rule. [en ligne].

  3. IMF. World Bank. Military Spending and GDP of Azerbaijan and Armenia. [en ligne].

  4. UN Human Rights Office of the High Commissioner, « Mercenaries in and around the Nagorno-Karabakh conflict zone must be withdrawn– UN expert », Genève, 11 novembre 2020; Madjid Zerrouky, « Des mercenaires syriens, pressés par la misère, meurent par dizaines au Haut-Karabakh », Le Monde, 22 octobre 2020.

  5. OSCE. Minsk Group, Who we are. 2013.

  6. Az Vision, 2022. Le groupe de Minsk a suspendu ses activités- Lavrov. Vision Azerbaïdjanaise.

  7. ONU, 2023. Arméniens du Karabakh : le HCR se prépare à un éventuel exode de 120.000 personnes, 2023. ONU Info.

  8. ONU, 2023. Karabakh : des équipes de l’ONU aident les réfugiés à la frontière arménienne, ONU Info.


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